6 ans déjà depuis « Spirit » le dernier album rageur du mythique groupe de Basildon, un album à l’image de ce que proposent les Depeche Mode depuis approximativement « Playing the angel » (2005) en passant par « Sounds of the universe » (2009) et « Delta machine » (2013), à savoir des albums jamais indignes, contenant toujours des morceaux passionnants – en particulier sur les 2 premiers – mais aussi toujours inégaux, dont on se dit qu’ils auraient pu être dégraissés, abrégés. Cependant la bonne partie de ces disques fait que la sortie d’un nouvel album de Depeche Mode n’est jamais anecdotique.
Et ce « Memento Mori » nouveau récompense la confiance jamais trahie en Gahan et Gore. Sans conteste le meilleur album du groupe depuis « Exciter » (2001) voire « Ultra » (1997), il renoue avec une simplicité, une épure d’arrangements somptueux et très synthétiques. Les textures sonores d’une grande richesse sont parfois enveloppantes, parfois plus abrasives. L’esprit du Depeche Mode des 80’s n’est pas loin même si désormais, la mélancolie et une noirceur magnifiques prennent le pas sur l’aspect dansant des morceaux. D’ailleurs plusieurs titres portent la trace d’anciens morceaux de l’époque : « People Are Good » évoque « People Are People », « Never Let Me Go » renvoie à « Never Let Me Down Again ». Mais que l’on ne s’y trompe pas, pas de nostalgie rance ici, les sonorités sont on ne peut plus actuelles et « Memento Mori » est un album d’aujourd’hui sans conteste. Martin Gore a avoué lui-même avoir été en panne d’inspiration ces dernières années, ce qui explique la présence de Richard Butler des Psychedelic Furs aux crédits d’un bon nombre des titres de l’album. Avec James Ford à la production et à la batterie, l’équipe est au complet. Les titres ont été écrits avant le décès d’Andrew Fletcher dont le nom hante évidemment tout l’album qui lui est dédicacé. Le titre « Memento Mori » signifie littéralement « Souviens-toi que tu es en train de mourir / que tu vas mourir » et l’évocation dans la pochette intérieure d’une vanité par la présence d’un crâne confirme que le thème de la mort est omniprésent.
Yandm22 Sur 14 avril 2023 à 16 h 31 min
De mon point de vue, c'est "caroline's monkey" que je trouve déconcertant, je n'accroche pas... tout le reste, c'est du nectar... Quelle claque depuis le (décevant) Spirit ! Signé : un fan quadra depuis l'immense "Violator".
David Sur 13 avril 2023 à 14 h 11 min
Je suis d accord avec Olivier.cet album est un véritable chef d œuvre. Spirit m avait déçu. Mais cet album est sublime, à part"My favourite stranger" qui gache l album.
DHM Sur 13 avril 2023 à 22 h 26 min
Il faut vraiment plusieurs écoutes pour apprécier. Pour moi, 9 titres excellents et 3 médiocres(my favorite stranger, Carolyne monkey et Before we drown) qui auraient pu être écartés au profit d'un titre musical réussi...
Signé d'un David, également
Léger Sur 12 avril 2023 à 23 h 44 min
Bravo pour votre analyse. Pour ma part,on titre préféré est Nerver let me go. Une fan depuis 1984. J'avais 14 ans.
Olivier Thibaut Sur 12 avril 2023 à 18 h 01 min
Bonjour, bonne critique à 70 % : vous avez oublié la meilleure chanson de l'album: Before We Drown ! De plus ce chef d'œuvre a été co-écrit par Dave Gahan ! En outre pas d'accord avec vous concernant Soul With Me, l'ironie et le traitement années 70 de cette chanson sur l'heure venue de la fin et ses paroles sans équivoque sont vraiment exceptionnelles. My Favourite Stranger est la seule chanson la moins forte de ce nouveau bijou de DM.
Cordialement,
Moor Sur 12 avril 2023 à 17 h 47 min
Wow , j'adore votre analyse qui rejoint la mienne, fan dès le début.