Quelques mois après la sortie de son deuxième effort solo, « Why Me, Why Not », Liam Gallagher est en tournée européenne pour promouvoir ce nouvel opus. Poptastic était évidemment au rendez-vous à Forest National de Bruxelles et au Zénith de Paris pour un compte rendu.
Zoom sur le concert parisien du 21 février 2020...
Les fans de la nébuleuse Oasis se sont donnés rendez-vous au Zénith de Paris qui affiche complet en ce vendredi de février monotone. Tous les clichés sont déjà réunis : Parka, bob, fringues estampillées Pretty Green (la marque de prêt-à-porter de Liam) et autres Doc Martens, le tout évidemment accompagné de pintes de mauvaise bière tiède. Bien sûr, comme à Bruxelles, beaucoup (euphémisme) d'Anglais on fait le déplacement. La première partie est assurée par les pénibles Twisted Wheel, déjà présent sur la dernière tournée européenne d'Oasis en 2009. Petit protégé de Liam Gallagher, le groupe nous fait patienter avec un set gras et lourd avec des compositions assez faibles et grossières. Dommage mais la prestation de Twisted Wheel passe rapidement.
Cette première partie terminée, la sono diffuse des titres qui font monter l'ambiance et la pression pendant que les roadies préparent la scène. Au programme, là encore, que des clichés ayant influencés la scène Britpop. Citons en vrac The Jam, The Who, T-Rex, Slade, et « I Am The Resurrection » des Stone Roses, titre à la fin duquel les lumières s'éteignent alors que l'hymne des supporters du club de Manchester City retenti dans la sono. Le public est alors chauffé à blanc et l'instrumental d'Oasis « Fucking In The Bushes » vient enfoncer le clou. Liam, barbu, vêtu d'une horrible Parka blanche aux allures de préservatif usagé et son backing band (constitué de certains membres de Kasabian et Babyshambles) débarquent sur scène. C'est déjà la folie dans le public qui perd le contrôle dès que retentissent les premières notes de « Rock n'Roll Star ». La fosse saute au rythme du martèlement de caisse claire alors que les gobelets de bières volent dans tous les sens et quelques fumigènes (au concert de Bruxelles) font leur apparition dans le public.
Quelle entrée de scène ! La voix de Liam n'a jamais été aussi bonne (malgré quelques soucis de retour voix qui horripilent le chanteur) et le groupe fait le job, reproduisant à la note près la version studio et il en sera de même sur tous les titres. A noter la présence anecdotique mais pourtant géniale de Bonehead, guitariste rythmique et historique d'Oasis. Hormis un écran géant, la scénographie reste sombre : It's just Rock n'Roll.