Comment écrire sur un groupe à propos duquel tout a déjà été dit, chaque album disséqué et qui a alimenté tant et tant de fantasmes et de passions depuis 50 ans ? Cela me semble tellement impossible que je resterai modeste et fidèle à l'esprit de cette rubrique à savoir prendre les disques comme ils viennent, sans à priori, dans le but de les faire découvrir ou redécouvrir de manière totalement subjective.
Chacun a une histoire avec les Beatles, on ne fait pas partie du patrimoine culturel mondial par hasard. La mienne débute en 1982 lors d'un voyage scolaire en Angleterre durant le dernier trimestre de mon année de 3ème. Passer quelques jours à Londres quand on vient d'une ville ardéchoise ne peut pas être anodin. Je me souviens du long voyage en car, de la famille d'Orpington chez qui nous logions deux amis et moi, des affreux petits pois d'un vert forcément artificiel, des toasts du matin et je me souviens surtout d'une cassette, achetée à l'occasion intitulée « The Beatles – Oldies But Goldies », ou quelque chose d'approchant, que j'ai perdue depuis longtemps. Sur un fond jaune pâle, la pochette étalait des couleurs très vives, je ne me rappelle pas ce qui y était représenté mais ce fut évidemment un choc. Le choc de découvrir cette compilation de tubes tous plus incroyables les uns que les autres. Je sais que le premier titre était « She Loves You ». On ne se remet pas de ce genre de truc à 13 ans quand on a été biberonné aux « Numéro 1 » de Maritie et Gilbert Carpentier. Oui, il existait autre chose que Serge Lama, Michel Sardou et autres artistes poussifs de la variété française de l'époque.
Aujourd'hui, j'ai découvert beaucoup d'autres artistes très talentueux, dans des genres musicaux variés mais rien n'a effacé ce bonheur à l'écoute de cette cassette originelle, jamais les Beatles ne m'ont lassé, bien au contraire, j'ai appris à les apprécier encore plus en découvrant leur discographie. Promenons-nous dans les disques des Fab Four pendant quelques rubriques de « Mes disques de A à Z » en commençant par le premier d'entre eux « Please, Please Me » sorti en 1963.