Ce 9ème album des Beatles, le fameux « White Album » ou « Double blanc » n'est pas le premier double album de l'histoire. En effet, Bob Dylan a inauguré le genre 2 ans auparavant avec l'intemporel « Blonde on Blonde » (1966) et Frank Zappa lui a emboité le pas avec « Freak Out ! » (1966). L'année de la sortie de « The Beatles » c'est Jimi Hendrix qui marquera l'histoire avec son « Electric Ladyland » (1968) et sa pochette à sensations. Ces disques allaient inaugurer la tradition des grands doubles albums de la fin des 60's et des 70's. La mythique pochette entièrement blanche où seul le nom du groupe apparaît en dit long sur la notoriété des Beatles à l'époque, qui n'ont même plus besoin d'apparaitre sur la pochette. Mais ce blanc peut également symboliser une forme de retour aux sources des débuts, en effet, après les expérimentations de tous ordres des disques précédents, les Beatles reviennent ici à un son plus épuré, plus simple et direct, plus rock.
Mais si « The Beatles » n'est pas le premier, il est mon premier à double titre. Mon premier album des Beatles. Mon premier double album. Jusqu'alors, je ne connaissais le groupe que par ses singles, innombrables, mais c'est avec « The Beatles » que je me plongeais pour la première fois en profondeur dans la production des Fab Four. Ce devait être en 86 ou 87. Et quelle claque ! Car c'est peut-être bien dans les titres moins connus, tout est relatif cependant, parmi les 30 que comporte l'album qu'il faut aller chercher ceux qui ont ma préférence. On a souvent entendu dire, et c'est vrai, que l'ambiance a été très tendue lors des sessions du « White Album », Ringo ayant même quitté les lieux pour partir en vacances, que la présence continuelle de Yoko Ono aurait plus qu'ennuyé les autres membres du groupe, c'est possible. Mais dire que cela s'entend sur l'album n'est à mon avis qu'une reconstruction à la lumière de ces faits. Alors oui, sur la pochette intérieure, les 4 Beatles apparaissent chacun dans un cadre, séparés les uns des autres, mais le disque affiche un niveau de qualité tel dans la plupart des compositions que finalement, tout ça, on s'en fiche un peu. Seul le résultat compte, et le résultat, ici, est encore une fois époustouflant.
Les 4 Beatles vont donc chacun apporter leurs compos pour élaborer les 1h30 du « White Album ». Ringo Starr signe et interprète « Don't Pass Me By », première de ses chansons à être retenue sur un album du groupe qui, si elle n'atteint pas les sommets des autres membres, est un exercice entrainant et countrysant. Mais les chefs d'oeuvre sont, comme d'habitude, signés Harrison et surtout Lennon et McCartney. Cependant, réduire l'importance d'Harrison sur cet album serait une grave erreur car parmi ses 4 compositions, 2 au moins sont des monuments. Tout d'abord on ne présente plus « While My Guitar Gently Weeps », une des plus grandes chansons de tous les temps, au solo de guitare signé par Eric Clapton, à la mélodie intemporelle, elle figure sur toutes les compilations du groupe.
Daniel DUPASQUIER Sur 29 août 2022 à 13 h 08 min
Pour les l’inconditionnels, il est urgent de télécharger Beatles Radio et écouter les Fabfour en boucle plus reprises de leurs titres par d’autres artistes. C’est bien le plus grand groupe planétaire. Je le sais depuis I wanna be your man que j’écoutais petit garçon il y’a presque 60 ans .
Poptastic Radio Sur 30 août 2022 à 10 h 07 min
Bonjour Daniel, merci pour l'info qui va intéresser tous les super fans des Beatles.
Gil Sur 19 septembre 2022 à 17 h 12 min
Bonjour
Petite erreur dans ce beau commentaire helter skelter est un chanson de P mccartney
PATERNIERI Sur 11 septembre 2022 à 15 h 27 min
Entièrement d accord avec vous Daniel, on a jamais fait mieux que les Beatles et on ne fera jamais mieux. De plus s ils n avaient existé tous les autres grands groupes Anglais des années 70 tels Led Zeppelin, Pink Floyd, Les Who, Deep purple... et surtout les Stones (si un groupe de Liverpool devenait mondialement connu. il était primordial qu un groupe de la capitale Londre le devienne aussi) n auraient pas existé aussi.
De plus ils le méritent. Ils en ont chié eux avec Hambourg alors que d autres fils à papa l ont coule douce.
ALLARD Sur 12 juillet 2022 à 15 h 10 min
Une oeuvre à mettre au Panthéon
Régis Sur 29 juin 2022 à 15 h 11 min
Bonjour Christophe, très bel article consacré à ce superbe album pour un musicien, et plus encore pour le fan des BEATLES (et de PAUL) que je suis.
Cela fait quelque temps que je n'ai pas lu quelque chose d'aussi bien ficelé sur cette double galette.
Si vous aimez les BEATLES, n'hésitez pas à me contacter, je vous ferai partager mes trouvailles!
Régis
Py Sur 26 juillet 2022 à 23 h 52 min
Bonjour Christophe, oui bel article, je confirme, je suis fan des Beatles surtout à partir de 66 avec st Peppers mais le blanc et Abbey road m'ont servi d'école puisque c'est grâce ou à cause d'eux que je suis dans la musique, toujours à essayer de m'approcher de leur son, d'ailleurs je vais sortir un album en septembre qui va s'appeler j'aimerais Tant.. et je parle dans une de mes chansons des Beatles comme étant mes professeurs particuliers.
Voilà, si on jour tu veux écrire sur mon album, ça serait un plaisir .
Bien à toi
Dominique
Thierry Sur 23 août 2022 à 10 h 27 min
Oui. Il s'agit bien d'un des disques sinon du disque le plus extraordinaire et inusable de tous les temps. Parmi les titres phares, j'aurais cité le Yer blues, un autre sommet remarquable par sa sonorité live, son énergie et son caractère faussement parodique.