La pochette du déjà 5ème album des Lemon Twigs, créature des frères Brian et Michael d’Addario , « A dream is all we know » a le mérite d’être assez claire : il nous met la tête à l’envers.
8 ans se sont écoulés depuis leur formidable premier essai « Do Hollywood » (2016) sortis alors qu’ils n’avaient même pas 20 ans. Les natifs de Long Island y proposaient déjà ce qui est devenu depuis leur marque de fabrique, une musique totalement ancrée dans la pop des 60’s et des 70’s, flamboyante, brillante, inspirée par leurs modèles absolus : les Beatles, les Beach Boys et le courant glam du début des 70’s. Ils ont d’ailleurs inventé un mot on ne peut plus adéquat pour qualifier leur musique : « Merseybeach ». Tout est dit semble-t-il. Et pourtant non car après cette petite introduction, le lecteur pourrait légitimement se dire que voilà un énième groupe de suiveurs, se contentant de ressasser, sans jamais leur arriver à la cheville, les idées de modèles inatteignables. Ce serait aller bien vite en besogne car ici point de nostalgie rance mais seulement de la passion, des escadrilles d’idées géniales, de la flamboyance, des mélodies à tomber, des arrangements brillants. Et du coup, le duo réussit l’exploit de rendre cette musique inspirée du passé moderne et actuelle.
Sur « A Dream Is All We Know », le pouvoir créatif des frères d’Addario semble inépuisable. Il suffit d’écouter l’extraordinaire premier morceau on ne peut mieux nommé « My Golden Years » pour s’en convaincre. Le titre est un morceau pop solaire aux guitares carillonnantes, aux chœurs qui s’envolent et à la mélodie tellement évidente qu’elle rentre immédiatement dans la tête pour ne plus en sortir. Un tube parfait.